jeudi 4 novembre 2010

Quand l'écart se creuse ...

Ce matin, retour difficile dans la vie d'étudiante.

Je fixe le téléphone du regard et la possibilité d'un appel pour de la suppléance m'obsède. Assise sur les bancs de la fac, je me sens comme inutile et malheureuse.
Pourtant, il va falloir que je m'y fasse: il me reste encore deux ans et demi à trimer pour décrocher le diplôme. Trois ans, même, si je change de programme.

J'étais heureuse de retrouver mes camarades de promo après cette semaine de lecture-suppléance, pensant pouvoir discuter de nos expériences respectives. C'est si enrichissant d'aller voir ce qu'il se passe dans les classes et de pouvoir discuter de nos petites victoires, comme de nos échecs.

Problème.La conversation de cette après-midi tournait exclusivement autour du travail de session, de l'examen de lundi et du fait que la phonétique, c'était vachement bien.
J'ai bien essayé de lancer mes petites anecdotes de suppléante pour lancer le sujet, sans succès. Le fait est que dans ce petit groupe, je suis apparemment la seule qui a eu l'idée, et pense que c'est une bonne chose, d'aller apprendre le métier directement sur le terrain. Mes camarades préfèrent prendre les dires de nos professeurs pour argent comptant et se baser là dessus pour se construire à coup de A+ et de nuits blanches pour rendre le travail le plus parfait possible.


Pire. J'ai l'impression d'être une extraterrestre totalement dans le faux qui, en étant si peu productive dans mes travaux et si mauvaise en tant qu'étudiante, ne deviendra jamais une bonne enseignante. Voire ne deviendra jamais enseignante tout court.


Aujourd'hui, je me suis encore sentie seule au monde. J'ai beaucoup pensé à mes p'tits réguliers, à Madame passionnée et à mon agenda vide de toute suppléance avant janvier.

Le temps va me sembler bien long jusqu'à la dîplomation (celui là, c'est pour la rime).

Quatre trois deux un zéro ... Go l'apprentie go !

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