vendredi 29 avril 2011

Quand le ministère terre

Cette semaine, sont arrivés les "tests du ministère" dans la classe (primaire immersion) où j'effectue mon stage.Je vais (encore) avoir besoin de vos lumières sur ce point afin d'éclairer ma lanterne.  
J'espère avoir manqué une donnée de l'équation ou être tombée sur une exception.

Si j'ai bien compris:

Ces tests sont donc distribués, et surveillés, par l'enseignant qui décide de la date et l'heure de l'examen. S'il le souhaite, il peut décider de faire la partie compréhension de texte le lundi, puis la production écrite le jeudi.
Il aura eu connaissance du sujet et des questions bien avant et pourra, à sa guise, préparer ses élèves à l'examen (vous voyez où je veux en venir?)


Par la suite, les écrits seront corrigés par un autre enseignant (la belle affaire...) lors d'une journée de "libération" dans les locaux de la commission scolaire.

Question: que fait le ministère de l'éducation de ces résultats et à quel point les trouve-t-il pertinents?

[Terrer vt. Reporter dans le haut d'une propriété en pente la terre que les eaux ont entraînée en bas.]

jeudi 28 avril 2011

C't'encore drôle.

Stage n.m Grosse mascarade organisée.


En passant, encore un "moi je" durant le séminaire où je me trouve en ce moment et je quitte la salle.
Je n'en peux plus de ces filles, je vais craquer. Je me demande si ce n'est pas le grand retour de l'émission surprises sur prises.

Pour le stage, pas folle la guêpe, je publierai mes billets une fois celui-ci terminé.
J'peux néanmoins vous résumer ces trois premier jours comme ceci: je suis découragée.


Donnez-moi ce diplôme siouplait. Ayé, je me sens prête à aller enseigner toute une année. Tout ce que je ne sais pas encore, promis, je l'apprendrai.
Parce que là, franchement, j'ai l'impression de sérieusement régresser. 

lundi 25 avril 2011

3, 2, 1, partez...

Dans quelques heures, c'est le stage 2 qui débute. Un stage placé sous le signe du doute, encore...

Vos commentaires ont su en balayer quelques-uns d'ordre professionnel et je vous en remercie.
Ne m'en veuillez pas de ma non réponse.

J'ai bien quelques raisons, comme le fait d'avoir passé 3 jours sous le signe du "mon dieu j'ai mal, abattez-moi!" suite à un petit soucis de santé.
C'est dans ses moments là que je m'ennuie de mon médecin et des petits plats de ma maman.

Cette seconde année d'expatriée, je la vis plutôt bien. D'ailleurs, j'ai décidé d'annoncer à ma mère qu'elle ne verra pas sa fille avant - au plus tôt- la fin d'année.
Certains disent que je vais finir par la tuer.
Alors, l'air de rien, je commence à ressentir un méchant sentiment de culpabilité.

Puis, d'être alité vous donne un bon moment pour penser, ressasser, retourner vos idées.
Pourquoi je suis venue au Québec? Est-ce que je vais y rester?
Ce diplôme, vais-je réussir à terminer de le payer?
Vais-je encore tenir cette cadence folle longtemps?
Et ces foutus cours de littérature -bourragedecranequetoublieunefoislanotedepassagedécrochée, vais-je réussir à les passer (échec cuisant en 1ère année) ?

Et revient inlassablement la principale question du moment: le Canada me délivrera t-il ce fameux visa permanent?
En ce moment, il n'y a que des histoires d'horreur qui circulent.
Refus, délais qui se comptent en années, frais qui se montent à des sommes de plus en plus astronomiques. Pourtant, je suis toujours aussi motivée à le demander, ce sésame, mais je ne sais pas si on va me l'accorder.
Je lance l'affaire en juin 2012, date à laquelle j'ai officiellement le droit de demander ce statut permanent.

Mais...

Dans un an, je n'aurai plus de statut légal ici et un baccalauréat inachevé.
Dans un an, la suite de l'aventure ne tiendra qu'à un bout de papier qu'on voudra, ou non, bien me renouveler.

Puis ça, bah ça commence sérieusement à me peser.

Bref, blablablabla, je parle beaucoup pour ne rien dire en ce moment, arrêtez-moi.

J'ai tout de même tiré une leçon de ce repos forcé: ces soucis, le travail me les fait oublier.
Alors -tatata-, je vous annonce qu'emploi numéro 4 est arrivé: un travail de professeur de français langue seconde dans un milieu encore méconnu pour moi: le cégep.

Bah oui, vous pensez bien que mon esprit provocateur a réagi en apprenant que, durant le stage, on nous "interdit" de travailler.
Et bien, c'est la totale: cours en école privée le dimanche et cours du soir durant la semaine.
Mouahahahahaha j'vais leur montrer qu'on peut l'faire!

Allez hop, je lance officiellement l'aventure Stage II demain, à 7h42 (ouin, pourquoi commencer les cours si tôt?) .
J'ai reçu mon placement jeudi dernier: grade 5 dans une école anglophone près de chez moi.
Jusque là, c'est pas mal.
La déception vient du fait que l'université ne s'est pas foulée et a placé deux étudiants par classe.
Franchement, bof, j'aurais aimé ça être toute seule et avoir un prof' référent rien qu'à moi. C'est mal?
Heureusement, c'est une amie, et voisine de surcroît, qui sera avec moi. On a déjà travaillé ensemble et ça fonctionnait bien, j'espère donc que cette expérience ne sera que profitable.

Ah, et l'information ultra super importante que je me dois de mentionner est la suivante: mon professeur référent est bien à noter au masculin!
Ouais ouais!

mardi 19 avril 2011

Pédagogie 101...

... ou pédagogie pour les nuls.

J'en appelle à vous, chers ainés.

Peut-on devenir un bon pédagogue ?
Est-ce inné ?
Est-ce peine perdue pour ceux qui n'ont pas tout de suite "le truc"?

Je me sens tellement démunie quand je suis incapable de trouver les mots justes pour expliquer un concept, un mot, une phrase...
Je me sens tellement nulle, inutile, pas à ma place.



Que dire quand je découvre carrément la matière en même temps que les élèves ou que je ne comprends pas moi même l'exercice que je leur demande de faire?
Je sais bien que la suppléance entraine plus facilement ce genre de situations, mais quand même...


Ouin, rien que d'y repenser me donne le goût d'pleurer.


J'ai eu le coeur tellement serré en quittant école préférée.
Je n'y reviendrai pas avant un bon moment et je peine à mettre les mots justes sur l'incroyable sentiment de vide que ça m'a laissé..
Malheureusement, aimer profondément ce que l'on fait ne suffit pas pour correctement l'exercer: il faut aussi avoir les connaissances et la capacité.

Est-ce que pour vous tout est venu naturellement ? 
Avez-vous tout appris dans les livres, à l'université, par vos pairs, avec le temps?
 
J'aimerais être aussi sûre de moi que la plupart de mes camarades de cohorte qui semblent déjà se voir comme d'excellents enseignants.
Je crois que pour moi, il va falloir que l'on me montre et que l'on me dise que oui, même si ça n'arrive pas par magie, avec de la volonté on peut réussir à bien l'exercer, ce métier. .

lundi 18 avril 2011

$%&(%%&*$?% !

Tsé là, quand tu viens de passer 30 minutes à taper un message et que blogger décide de planter et de ne pas l'enregistrer.

Rhaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa


L'apprentie, suppléante comblée, mais blogueuse frustrée, ne va pas tarder à aller se coucher (oui il est 19h30, et ?)

dimanche 17 avril 2011

Et comment ça se passe, là bas, en France ?



On me pose souvent la question, je ne sais jamais trop quoi y répondre.

Et bien voilà une partie de réponse.

La progression des apprentissages

Nous avons eu notre premier séminaire, le stage II est donc lancé.

C'est en milieu anglophone et au primaire que ça se passe, l'école ne m'est toujours pas connue.
À J-8, on peut se poser sérieusement la question: mais qu'attendent-ils ?
Le plus frustrant dans l'affaire, c'est que notre place nous a déjà été attribuée, mais que les lettres de placement n'ont toujours pas été tapées, dixit la plus humaine de mes professeurs.
On nous a aussi présenté les superviseurs lors du séminaire, sans accepter de nous dire lequel serait le nôtre. Frustrant autant pour eux que pour nous.

Bref, c'est ridicule.

Tous les jours je prie pour ne pas être en "français de base", mon anglais me ferait bien plus cruellement défaut qu'à l'immersion.

J'avoue que ce stage, j'en attends beaucoup pour voir si j'ai -ou non- la capacité de gérer une classe sur la longueur. J'ai bien eu un petit aperçu avec mes étudiants adultes, mais en cours de "communication orale", la tâche est bien trop facile.

Au primaire, comme au secondaire d'ailleurs, comment savoir quand leur apprendre telle ou telle notion? Comment planifier, évaluer? Puis cette affaire de compétences, vais-je enfin y comprendre quelque chose?

En parlant de compétences, je vais encore vous démontrer toute la logique de mon programme d'étude:

- Stage 1: 5 jours d'observation. Pas vraiment de superviseur, aucune participation active en classe. Compétences professionnelles évaluées: 2/12 (genre être ponctuel et agir de façon éthique touça)

- Stage 2: 3 semaines. Superviseur avec évaluation sur le lieu de stage. Le stagiaire prend en charge 50% de la tâche enseignante. Compétences évaluées: 8/12

Trois p'tis points...

Pour terminer cette première parenthèse stagiaire, j'ai eu confirmation de certains bruits qui courent.
La secrétaire d'école préférée m'a avoué me faire un cadeau en m'offrant une demi-journée de suppléance la semaine prochaine.
"Parce qu'en ce moment on a beaucoup de stagiaires, et tu sais bien, les stagiaires, ça dépanne bien..."

Qu'est c'qu'il y avait de noté dans mon guide de stage déjà ? Pas de suppléance en stage.
Oui mais là c'est pas payé, alors c'est pas pareil....







Comme vous avez pu le remarquer, oui j'ai repris mon blogue. Finalement, c'est bien lui la soupape dont j'ai besoin quand il y a un trop plein. 
C'est indéniable, je ne peux plus m'en passer, surtout à l'aube d'un stage où beaucoup de choses devraient se jouer...

vendredi 15 avril 2011

Comment rendre caduc un précédent billet...

J'ai officiellement passé la plus belle journée de suppléance de ces 6 derniers mois.

J'en fais donc mon "Je me souviens" à moi.

L'apprentie, dans ces moments de doutes, souviens toi comme le sentiment du devoir accompli est agréable et comme, parfois, tu peux te sentir  utile et à ta place.
Rappelle toi, aussi, comment cette classe du 1er cycle a su si facilement effacer stress et fatigue du corps et de l'esprit.

Même si je suis terrifiée à l'idée de ne pas être à la hauteur, c'est officiel, j'ai hâte d'avoir ma classe!

jeudi 14 avril 2011

Dodo l'enfant do...

Depuis quelques semaines, je retrouve très fréquemment mes immatures, à savoir les maternelles 4 ans.
Ils me font de la peine avec leur mine fatiguée.
Certains sont à bout, pleurent beaucoup et semblent en avoir plus qu'assez d'être ballotés entre le service de garde et la classe de maternelle cinq fois semaine.

Je pourrais en dire autant pour mes grands: les journées de suppléance ne ressemblent plus vraiment à ce que j'ai connu avant.
Il ne tiennent pas en place, perdent facilement patience, s'investissent moins... Pourtant, j'ai eu de tellement bons moments avec ces classes il y a quelques semaines.

Est-ce juste moi qui fatigue ?


Quoi qu'il en soit, je pense à mes compatriotes qui entament leur congés de printemps. En février, il y avait ceux d'hiver.
Et moi, j'attends de voir comment le Québec peut réussir à terminer l'année sans s'arrêter jusqu'à l'aube du mois de juillet.
Surtout, je suis curieuse de voir comment il arrive à le faire sans flancher, sans sourciller et, j'ose espérer, sans laisser des élèves sur le bas côté.




Bon à la base, mon billet ne devait être qu'un "mot d'enfant" sorti tout droit de mon petit caïd des maternelles 4 ans, mais je n'ai pas pu m'empêcher d'en écrire un peu plus.
Bref, je vous cite quand même mon cher bambin:

[Apprentie] "Il est pour qui ton beau dessin ?
[Petite mignonne, regardant l'artiste] Je crois qu'il va te le donner madame l'apprentie
[l'enfant terrible, m'adressant un regard noir] Si c'est pour elle, j'vais faire des gribouillis"

Me semble que, parfois, je fais bien de me poser des questions sur ma place dans l'enseignement....

vendredi 8 avril 2011

Je ne peux m'empêcher...

Lu aujourd'hui, dans mon guide de Stage II

"Le stagiaire ne doit pas s'engager dans des activités professionnelles ou autres qui risquent d'empiéter sur le temps et l'énergie dont il a besoin pour planifier son enseignement et pour enseigner efficacement durant son stage"


Oui, le futur prof' vit dans un carton et mange des cailloux.

(J'ai l'impression d'entrer dans les ordres et de m'engager à vouer ma vie au dieu éducation.)