lundi 25 avril 2011

3, 2, 1, partez...

Dans quelques heures, c'est le stage 2 qui débute. Un stage placé sous le signe du doute, encore...

Vos commentaires ont su en balayer quelques-uns d'ordre professionnel et je vous en remercie.
Ne m'en veuillez pas de ma non réponse.

J'ai bien quelques raisons, comme le fait d'avoir passé 3 jours sous le signe du "mon dieu j'ai mal, abattez-moi!" suite à un petit soucis de santé.
C'est dans ses moments là que je m'ennuie de mon médecin et des petits plats de ma maman.

Cette seconde année d'expatriée, je la vis plutôt bien. D'ailleurs, j'ai décidé d'annoncer à ma mère qu'elle ne verra pas sa fille avant - au plus tôt- la fin d'année.
Certains disent que je vais finir par la tuer.
Alors, l'air de rien, je commence à ressentir un méchant sentiment de culpabilité.

Puis, d'être alité vous donne un bon moment pour penser, ressasser, retourner vos idées.
Pourquoi je suis venue au Québec? Est-ce que je vais y rester?
Ce diplôme, vais-je réussir à terminer de le payer?
Vais-je encore tenir cette cadence folle longtemps?
Et ces foutus cours de littérature -bourragedecranequetoublieunefoislanotedepassagedécrochée, vais-je réussir à les passer (échec cuisant en 1ère année) ?

Et revient inlassablement la principale question du moment: le Canada me délivrera t-il ce fameux visa permanent?
En ce moment, il n'y a que des histoires d'horreur qui circulent.
Refus, délais qui se comptent en années, frais qui se montent à des sommes de plus en plus astronomiques. Pourtant, je suis toujours aussi motivée à le demander, ce sésame, mais je ne sais pas si on va me l'accorder.
Je lance l'affaire en juin 2012, date à laquelle j'ai officiellement le droit de demander ce statut permanent.

Mais...

Dans un an, je n'aurai plus de statut légal ici et un baccalauréat inachevé.
Dans un an, la suite de l'aventure ne tiendra qu'à un bout de papier qu'on voudra, ou non, bien me renouveler.

Puis ça, bah ça commence sérieusement à me peser.

Bref, blablablabla, je parle beaucoup pour ne rien dire en ce moment, arrêtez-moi.

J'ai tout de même tiré une leçon de ce repos forcé: ces soucis, le travail me les fait oublier.
Alors -tatata-, je vous annonce qu'emploi numéro 4 est arrivé: un travail de professeur de français langue seconde dans un milieu encore méconnu pour moi: le cégep.

Bah oui, vous pensez bien que mon esprit provocateur a réagi en apprenant que, durant le stage, on nous "interdit" de travailler.
Et bien, c'est la totale: cours en école privée le dimanche et cours du soir durant la semaine.
Mouahahahahaha j'vais leur montrer qu'on peut l'faire!

Allez hop, je lance officiellement l'aventure Stage II demain, à 7h42 (ouin, pourquoi commencer les cours si tôt?) .
J'ai reçu mon placement jeudi dernier: grade 5 dans une école anglophone près de chez moi.
Jusque là, c'est pas mal.
La déception vient du fait que l'université ne s'est pas foulée et a placé deux étudiants par classe.
Franchement, bof, j'aurais aimé ça être toute seule et avoir un prof' référent rien qu'à moi. C'est mal?
Heureusement, c'est une amie, et voisine de surcroît, qui sera avec moi. On a déjà travaillé ensemble et ça fonctionnait bien, j'espère donc que cette expérience ne sera que profitable.

Ah, et l'information ultra super importante que je me dois de mentionner est la suivante: mon professeur référent est bien à noter au masculin!
Ouais ouais!

6 commentaires:

  1. UN professeur référent.

    Et toutes sortes de possibilités...

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  2. Vous êtes deux dans un même stage? C'est ce que je comprends?

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  3. On attend des détails sur le prospect... pardon, le référent.
    J'aimerais bien avoir des détails aussi sur les cours de littérature-bourrage de crâne. Est-ce que je me trompe de beaucoup si j'imagine qu'on y retrouve un mélange d'éléments techniques genre focalisation zéro et schéma du récit avec des notions de courants littéraires et leurs particularités, le tout étant bien sûr à mémoriser et à restituer tel quel à l'examen?

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  4. Nous sommes 6 stagiaires dans l'école.
    Nous sommes 2 dans la même classe.
    Ce qui veut dire que, lorsque le temps de prendre 50% de la tâche enseignante viendra, j'observerai l'autre stagiaire la moitié du temps et vice versa.

    En ce qui concerne mon référent, une autre lui a déjà passé la bague au doigt.
    Pas de chance.
    Néanmoins tout n'est pas perdu: il semble qu'il y ait, dans l'établissement, un autre professeur au masculin. C'est le référent d'une autre stagiaire à qui, à l'occasion, je pourrais bien aller faire un petit bonjour.
    Juste comme ça...

    (Le cours de littérature vaudrait bien un billet à lui seul.
    Malheureusement, j'en ai fait un violent rejet.
    Blocage total, boutons qui poussent à la moindre évocation d'une oeuvre de Balzac: m'étendre sur le sujet serait un peu comme remuer le couteau dans la plaie.
    Mais ce que je peux vous dire, monsieur qui fesse, c'est que vous êtes totalement dans le vrai.

    Pouvais-je m'attendre à autre chose quand on veut nous enseigner 2 siècles de littérature française en 3 crédits?

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  5. Curieux que dès que j'essaie d'imaginer de quoi peuvent être constitués les cours du bac en pédagogie, je n'ai qu'à penser au pire et je tombe pile dans le mille. Je ne suis pas surpris que vous en fassiez de l'urticaire, et j'en suis désolé pour vous et pour la littérature.

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