jeudi 9 juin 2011

Perspectives d'avenir

Un billet (je devrais plutôt dire un blogue entier) à lire:
Le professeur masqué: L'enseignement, une carrière d'avenir?
Voici un petit tour rapide de ce que j'ai lu et entendu en 2 années d'université sur le sujet.

Pour les permanents je ne sais pas, mais des postes irréguliers, ça, j'ai l'impression que ça ne manque pas...

J'aurais supplée jusqu'à la toute fin d'année. Je suis quand même chanceuse, je ne travaille que pour une école (exceptionnellement, j'en dépanne une deuxième) et les enseignants négocient directement avec moi, ce qui me permet de savoir où je vais.
Par contre, je n'apprécie mon statut de suppléante que grâce à mes deux autres emplois qui m'assurent un salaire régulier pour palier à un éventuel manque à gagner. Mais cumuler des heures ainsi demande de gros sacrifices. Je n'ai jamais eu les yeux aussi cernés et aussi peu de temps pour décompresser. 
J'avoue qu'une fois diplômée, garder ce statut ne va pas forcément m'enchanter et pourrait sérieusement me décourager si ça venait à perdurer. Suppléer amène beaucoup de stress, de frustrations, d'incertitudes et une certaine précarité.
Comme personne ne semble vouloir s'accorder sur la réalité du futur marché (on entend tout et n'importe quoi à l'université et dans les écoles sur les prévisions du MELS), j'en suis venue à compter sur ma bonne étoile et à garder pour devise un "qui vivra verra" pour l'avenir. À vrai dire, dans beaucoup de cours de mon université, les paroles ne sont guère encourageantes. On nous annonce 2 ans, 5 ans ou parfois même 10 ans de suppléance et de contrats irréguliers avant d'obtenir une permanence, voire même ne serait-ce qu'un contrat pour l'année.

En enseignement du français langue seconde, nous sommes, toujours selon les dires, tout de même chanceux: les perspectives d'emploi dans le secteur "adultes" semblent être plutôt encourageantes.
Une porte de sortie si les prévisions maussades (un jour on nous dit que la clientèle allophone va augmenter, le lendemain on nous annonce que des fermetures de classes sont à prévoir) venaient à se confirmer pour l'enseignement au primaire et au secondaire.

Bref, tout ça je ne l'écoute plus et les coupures de journaux je les mets directement à la poubelle. Si vous avez LA source fiable, ou une boule de cristal, je vous en prie, donnez la moi.

À vrai dire, pour le moment, le marché du travail me comble parfaitement. En deux ans de bac, je n'ai pas eu besoin de travailler au McDo puisque l'enseignement paye déjà mon loyer et mes études. Je n'ai pas eu besoin de me chercher une job d'été, on me l'a donné, j'ai même eu à en refuser, à regret.
Le seul point noir reste ces foutus stages, non payés...

Vraiment, de mes yeux d'étudiante je n'aurais pu rêver mieux et je me sens très privilégiée.
Pouvoir déjà vivre de ce pour quoi on étudie n'est pas donné à tout le monde. En plus, le salaire n'est pas franchement mauvais (on m'a déjà dit que je me contente de pas grand chose parce que je viens d'un milieu ouvrier...).


Au fond, j'espère vraiment ne pas trop galérer pour obtenir un poste régulier.Pas la permanence, faut pas abuser, juste un temps plein à l'année (...).
Je suis une éternelle optimiste, je sais.Reste à savoir si ce sera toujours le cas une fois que j'aurai gradué...
Bref, allons-y un jour à la fois et pensons d'abord à demain:

Un vendredi, en toute fin d'année dans une classe de 6ème année.
Je sens que je vais bien m'amuser...