lundi 25 octobre 2010

On a parfois de bonnes surprises ...

Je vous en avais vaguement parlé dans un autre billet, j'ai eu un véritable coup de foudre pour une école. Elle a été la première à me faire confiance pour des remplacements et depuis, je n'attends que ses appels !

Ce matin, justement, je me réveille plus tardivement que d'habitude: j'ai une entrevue dans une école secondaire privée donc je ne suis pas disponible pour aller au secours des écoles en détresse. Mais en regardant mon cellulaire, je vois que j'ai reçu 2 appels. Ça fait toujours quelque chose de ne pas avoir répondu !

Et oh! Mon école coup de cœur m'a appelée.

Vite, je prends mon cellulaire pour les rappeler illico, histoire de montrer que oui, même si aujourd'hui ce n'était pas le cas, je suis disponible pour eux.
De là, la très gentille secrétaire me dit que oui, ils avaient besoin de moi mais qu'ils m'ont trouvé une remplaçante. Par contre, ils ont du travail pour toute la semaine si je le souhaite.

Et voilà comment une semaine de relâche va se transformer en 4 beaux jours de suppléance.

Et comment moi, je suis de bonnes humeur en ce lundi matin =)

dimanche 24 octobre 2010

Le régulier ou le FLS, telle est la question ...

L'apprentie se surprend parfois à rêver sa vie et à lancer un pari avec l'avenir: il sera comme ça et pas autrement.

Je m'imaginais travailler au secondaire, en français langue seconde ou aux adultes. Mais en primaire, ah non surtout pas !
Puis il a fallu que j'commence la suppléance et que je découvre mon école coup de cœur. Celle dont j'espère que le nom sera sur mon cellulaire quand je reçois un appel.
Grâce à elle, j'ai découvert la classe régulière et je m'y suis beaucoup plu. Bien trop pour que cela s'arrête.

Alors maintenant, j'ai de gros doutes sur ma carrière en langue seconde. 
À l'heure d'aujourd'hui, je me vois dans quelques années à enseigner dans une classe régulière de 3ème cycle du primaire en région.


Alors les paris sont pris, la suite au prochain épisode ...

France vs Québec - La question récurente

De par mon accent audible, ma fâcheuse tendance à être bougonne et ma sale habitude de demander aux élèves de sortir leur gomme, je ne peux pas cacher mes origines très longtemps. Alors une question récurrente revient chez mes collègues d'un jour: "Et chez vous, l'école, c'est comment ?"

Ne vous y méprenez pas, j'aime mon pays et même si je ne suis pas toujours tendre avec lui, il y a de très bonnes choses là bas. Mais quand on émigre, on a tendance à voir tout blanc d'un côté et tout noir de l'autre. Alors pour le moment, je vois l'éducation au Québec de mes yeux de toute nouvelle et celle de la France de mes yeux de presque vieille aigrie.

Alors voilà quelques passages d'une conversation sur le sujet avec une personne qui hésitait à envoyer ses enfants à l'école française:

"Au moins, le Québec peut se vanter d'offrir une vraie formation à ses futurs professeurs et le système veut qu'une personne qui n'aime pas ce métier va facilement quitter les rangs.
En France, le concours et tellement difficile à obtenir et les avantages (sécurité de l'emploi, bien plus de congés qu'au Québec, statut de fonctionnaire) tellement mis en avant que très peu vont quitter leur emploi même s'ils n'aiment pas ça.
Résultat, on trouve une belle bande d'incompétents\je-m'en-foutistes qui viennent ternir l'image de ceux qui ont leur travail à cœur.
Je ne compte même plus les fois où des professeurs m'ont dit que si la situation économique de la France n'était pas si mauvaise et qu'ils avaient réussi à faire quelque chose de leur licence (= baccalauréat), ils auraient laissé tomber l'enseignement.

J'ai pu voir une différence entre vos 1ère année et les nôtres qui sont un peu plus avancés à leur entrée au primaire. Normal, chez nous le préscolaire et quasi un passage obligé pour nos petites tête blondes et on y voit déjà l'alphabet et souvent un début de calligraphie.
Mais à côté de ça, vos enfants sont tellement plus débrouillards que les nôtres !
C'est ce que j'aime ici: on ne se contente pas de leur fournir des connaissances, on leur apprend aussi à être autonomes et responsables.
Autonomes, les enseignants le sont aussi et sont assez libres dans leurs programmes, tant qu'il est conforme aux exigences du MELS. Je n'ai pas encore vu une seule classe qui utilise les mêmes méthodes\supports et je trouve que c'est une grande richesse pour les enfants. L'enseignant peut ainsi mieux s'adapter aux besoins de la classe.

Les besoins, parlons-en ! Des psychologues, des orthopédagogues sont venus dans mes classes pour proposer leurs services aux élèves. Une orthophoniste venait en chercher trois durant une période pour les aider avec leur prononciation. Une autre professionnelle du langage vient une fois par semaine donner un atelier pour l'apprentissage des méthodes lecture.Le cours d'éducation physique, c'est un prof de sport qui le donne, idem pour l'art plastique.
En France l'enseignant est seul maitre à bord et, à ma connaissance, il n'y a pas de spécialistes de ce genre dans les écoles primaires. C'est comme demander à quelqu'un d'être à la fois boulanger, boucher et poissonnier.

Ce que j'aime par dessus tout, c'est la politique de renforcement positif: il faut toujours tirer l'enfant vers le haut. Mon dieu, comme j'aime pouvoir dire à un enfant "t'es capable" sans me prendre une réflexion du type "arrête de rêver, il n'arrivera à rien ce gamin" par un collègue blasé.
On rejoint un peu l'idée de beaucoup de français sur le Québéc: "le monde des bisounours, tout le monde il est beau et gentil" ...
N'empêche que ça marche, parfois.

Il y a beaucoup moins ce rapport de force entre enseignant et élèves. Le "tu me dois le respect parce que je suis ton supérieur, point" est très mal vu.
Et en y réfléchissant bien, l'école est vraiment le reflet de la société et je pense que les rapports élèves\enseignants vont ressembler à ce que l'on trouve dans le monde du travail ici entre patron et employés.
Mettre son enfant à Marie de France ou Stanislas, c'est accepter le fait qu'il apprendra un autre code de conduite, une autre forme d'éducation et qu'il va devoir faire un travail d'adaptation par la suite.
L'école, ce n'est pas qu'une usine à "petits génies". C'est aussi et surtout un endroit où l'on apprend à devenir de bons citoyens, à socialiser, à intégrer les bons codes de vie. Sur ces points, je trouve que l'école québécoise a une longueur d'avance et que, de toute façon, c'est la seule à être adaptée pour remplir ce rôle au ... Québec.

J'aurais aimé qu'on me donne davantage confiance en moi et que je ne me trouve pas prise au dépourvu quand un professeur d'université me demande mon avis. Parce qu'encore à l'heure d'aujourd'hui, j'ai beaucoup de mal à me sortir de cette mentalité française qui veut que nous ne sommes que de bons petits soldats qui travaillons durs à la tâche, absorbons tous les savoirs que l'on nous donne et donnons toujours raison à cet être supérieur qui nous fait office de professeur.

Le système québécois n'est pas parfait, loin de là. Mais il n'est pas non plus à blâmer.
Pour une éducation parfaite, pensez aux pays nordiques. Parait qu'ils sont pas mal bon là dedans ..."

Stage I - Reflexion I

Dans le cadre de notre stage de première année, que je n'ai pas pu faire l'année dernière, on nous demande d'envoyer de petites réflexions sur notre ressenti de stagiaire. Voici ma toute première, sur un sujet léger pour une mise en bouche en douceur ...


L’environnement visuel, facteur à prendre en compte?


Remettons d’abord les choses dans leur contexte : j’effectue mon stage dans un centre d’éducation aux adultes qui offre, en plus d’une formation générale, des sessions en francisation. J’effectuerai mon premier jour de stage le 9 novembre, soit quelques jours après la remise de cette réflexion. De ce fait, je vais me baser sur ce que j’ai pu voir durant la demi-journée de préstage pour vous faire part de mon point de vue.
Vous est-il déjà arrivé de ne pas vous sentir à l’aise dans une pièce? C’est ce qu’il m’est arrivé ce 19 octobre dernier. Pas que j’étais stressée, même si découvrir de nouvelles choses a toujours le don de raccourcir mes nuits. Non, je n’étais réellement pas bien. Les couleurs, les odeurs, les matières ont de grands effets sur moi et arrivent à jouer sur mon moral et ma motivation. Je suis certaine que je ne suis pas la seule qui démarre bien mieux sa journée quand, en ouvrant les rideaux, j’aperçois un beau ciel bleu plutôt qu’un temps gris.
Du gris, justement il y en a à revendre dans ce centre de formation ! La première pièce que l’on me présente en entrant est la salle de dîner. Un endroit grand et froid, où les seules choses que l’on trouve sur les murs sont de vieilles annonces périmées. Bon allez, passons, après tout, tout ce que l’on attend de cette salle est avant tout d’être fonctionnelle et d’offrir de quoi faire réchauffer son lunch. Pour la suite de la visite, nous avançons dans les couloirs ternes et l’on me présente une première salle de classe. On m’explique que les bureaux sont en fait récupérés dans les écoles primaires. Ah bah ça oui, on peut le voir qu’ils ont du vécu ! Bon, à la limite on pourrait leur trouver un certain charme si le reste de la pièce était plus chaleureuse. Malheureusement, c’est loin d’être le cas : sur les murs gris, on peut trouver une carte du Canada (datant sans doute de l’époque de Jacques Cartier) et quelques images d’oiseaux, dont les couleurs sont ternies par le temps. Je n’ai eu alors qu’une envie : sortir de là. Je suis peut-être tout simplement insensible au charme de ce genre de décoration…
 Alors, je me suis posé cette question : si on prend en compte que la plupart des étudiants de ce centre sont de jeunes décrocheurs, les incitons-nous vraiment à revenir dans nos classes en leur offrant un tel environnement?
Certains me diront qu’au primaire, les images et les couleurs c’est très bien, mais que chez les adultes, c’est un peu surfait. À ceux-là, je leur répondrais de mieux porter attention à leur premier ressentiment la prochaine fois qu’ils entreront dans une pièce. Bien sûr, le fond est toujours à privilégier sur la forme et le contenu des cours est bien plus important que celui de la salle de classe elle-même. Mais dans nos cours, ne nous dit-on pas qu’il faut toujours créer un environnement favorable à l’apprentissage dans notre salle de classe? Cela ne passe-t-il pas aussi par le fait de s’y sentir bien?
Ne vous inquiétez pas, je sens que je vais tout de même avoir un stage formidable. L’équipe enseignante est merveilleuse et les résultats sont là. « Les apparences sont parfois trompeuses » dit-on. Je pense que cet établissement en est un bon exemple. Mais je me demande tout de même s’il n’y gagnerait pas à les soigner davantage, ces apparences. Bien entendu, il n’est pas question de demander aux personnes concernées d’aller puiser dans un budget déjà trop maigre pour acheter des pots de peinture et repeindre l’établissement. Mais en tant qu’enseignant, ne pouvons-nous pas améliorer un peu les choses à notre niveau?
En ce qui me concerne, à l’avenir je pense afficher des travaux d’étudiants, des images qu’ils ont choisies et des choses leur tenant à cœur pour leur faire prendre conscience que cette salle de classe, c’est avant tout la leur.

mardi 5 octobre 2010

Il était une suppléante ...

6h00. Le réveil sonne. Je peine à me sortir du lit ... Pas que je n'ai pas bien dormi non, j'ai étonnamment bien dormi. Juste que j'ai .. peuuuuuuuuuur !

6h50. Allez hop, c'est parti. Je traverse ma rue et MERDE!, j'ai oublié mon lunch (bah voui, pas habituée à ça moié !)

7h30. Je pousse la porte de l'école primaire qui m'a fait l'honneur de m'appeler pour une première suppléance.

Un petit topo: C'est donc une grosse école primaire, de quelques 620 élèves, du préscolaire 4 ans (non, pas d'école à 2 ans au Québec !) à la sixième année (difficile de trouver une correspondance française parce qu'on fait une année de plus au primaire ici. Disons que c'est un CM2 avec une année de plus). 95% de sa clientèle est d'origine autre que Québécoise.

On m'offre donc une classe de première année (=CP) pour la journée. Je pose alors mes questions de débutante de base: "Les élèves se rangent où ? La récré est à quelle heure ?" et on me dirige vers ma salle de classe provisoire.

Vingt beaux élèves à accueillir. Chouette ! En plus, j'ai de la chance, le professeur m'a laissé un beau planning tout fait sur le bureau. Trop facile (erreur de débutant que de penser ça ...)

8h15. La cloche sonne. J'ai dû perdre 40L d'eau et je me dirige vers le corridor. "Hey madame la prof' X. Ils sont où les miens ??? ".
On me montre alors mon rang. Oula, qu'ils sont petits ! Mon dieu, ça court partout ! A l'aiiiiiiiiiiiiide !!

J'entends la prof' voisine lancer à ses troupes "Allons-y les amis !". Oula, donc c'était pas juste une blague de mon prof' de gestion de classe. On appelle vraiment les élèves "Les amis" ici. [Choc culturel numéro 1]
Bon ni une ni deux (j'ai jamais aussi vite intégré une nouvelle donnée de ma vie), je lance un "Bonjour les z'amis, je remplace Madame la passionnée [choc culturel numéro 2, on appelle le prof' par son prénom !] aujourd'hui. Tout va bien aller, on me fait un beau rang siouplaiiiiit !

Et hop, ils se dirigent comme des grands vers leur salle.
Et là, vient le [choc culturel numéro 3]: les casiers ! Là j'avoue que j'ai plus observé que donné des directives. Les élèves ôtent donc manteaux, pulls et sacs et laissent tout dans les casiers du couloir. Tsé, comme dans les films là !

Ayé, libérés de tout objet superflu, on peut entrer en classe. Les élèves écoutent les directives et se mettent vite au travail. Cool !
Aujourd'hui, leçon sur le son "on". Et là je donne ce conseil à tous futurs suppléants: arrivez très à l'avance ! On peut ainsi préparer la leçon tranquillement et ça va bien mieux comme ça (oui, j'ai reçu de l'organisation à Noël !)

On frappe à la porte. Une dame se présente à moi et me dit "Je suis X et je m'occupe du petit mignon. Il est un presque-autiste et je viens lui apporter mon aide durant le cours". [Choc culturel numéro 4: l'intégration ! Oui, ici on trouve des enfants avec de multiples "handicaps" dans les classes régulières. J'ai eu de la chance, là j'en avais qu'un mais parfois c'est 2 ou 3 par classe et là j'imagine comme ça doit être difficilement gérable. Notez que ces élèves ont bien une aide en classe et que des moyens sont là pour eux !]
En tous cas, très brillant ce petit. Il comprend parfaitement et réussi tout à merveille.C'est vraiment très bénéfique pour lui d'être en classe régulière. Je ne l'imagine pas 3 secondes dans un de nos I.M.E.
La dame reste un petit quart d'heure et part voir un autre élève dans une autre classe. Me revoilà seule maître à bord.

9h30. Élève affamé: "C'est quand la collation ??"
Madame l'apprentie: "La ... quoi ???"

Bon okey, ça je m'en doutait un peu de celle là. Merci les films, encore une fois. Donc oui, on donne bien une briquette de lait, des céréales pis un fruit aux élèves avant la récré. Bon là j'ai bien galéré pour savoir comment ça se passe.J'ai même empiété 5mn sur la récré, et les élèves voulaient rester et plus sortir ! Allez oust, dehors !
10h10. Retour de la récré et pause pour moi: les élèves partent avec le prof d'arts plastiques (quelle déception ! Moi qui pensait mettre à profit mes récents acquis en la matière). Finalement pas si pause que ça parce que j'ai une pile de correction à faire. Chouette !

11h10. Fin de la matinée et diner. Les enfants mangent leurs "lunch" (pas de cantine ici, je trouve ça dommage) et moi le mien. Gros moment de solitude quand j'ai lancé un "Bonjour j'suis Madame l'apprentie et je remplace Madame l'absente pour la journée" tout joyeux dans la salle des profs et que j'ai eu comme seule réponse des regards interrogateurs. J'ai vite mangé et hop, je suis retournée dans la classe pour préparer les activités de l'après-midi.

12h30. La cloche sonne de nouveau, c'est la reprise des cours (et oui, si tôt !). Atelier prévu avec une orthopédagogue pour revenir sur quelques difficultés. La voilà qui arrive et qui m'annonce qu'elle a une urgence et qu'elle ne pourra pas rester. "T'es capable de gérer ça toute seule" qu'elle me dit.
Effectivement, j'ai géré comme je pouvais et ça m'a beaucoup appris. Ça aura sans doute été mon meilleur moment de la journée. Élèves calmes et à l'écoute + activité super intéressante = le pied !

13h30. Nouvelle récréation. Je suis de surveillance et ça me rappelle mon année à l'école secondaire en France, quand je déambulais dans la cours à l'affut de tout problème.

13h50. On rentre en classe, je lance une mini-activité afin d'arriver doucement à 14h, heure à laquelle une autre professionnelle venait donner un atelier de 40mn. Et là ce fût assez drôle: j'ai reconnu la méthode de cette dame pour l'avoir lue dans ... son blog ! Le monde est petit...

14h40. La dernière ligne droite.Une dernière activité de mathématiques et la dame qui s'occupe du petit mignon, de retour depuis quelques minutes, me lance un "Je crois qu'il est temps de t'occuper du X??!*#$(*"
Autant dire que je n'ai rien compris ! En gros, il fallait regarder leurs espèces d'agendas, où il y avait en même temps un rappel de ce que l'on a vu dans le cours, des indications pour les devoirs à faire à la maison, des exercices ... Un fourre-tout dans lequel je me suis totalement perdue !
Voilà donc le [choc culturel numéro 5], en appui avec le [manque total d'expérience au primaire], autrement dit, les deux points qui m'auront donné le plus de fil à retordre !

Il restait 15mn et j'avais toute une façon de faire à intégrer au plus vite. J'ai lancé un appel au secours à la dame, qui m'a fait savoir que j'aurais dû demander aux élèves d'emporter leur cartable [choc culturel numéro 6] sac à dos dans la classe après la récré. Ils peuvent ainsi ranger leurs cahiers de devoirs et ainsi être prêts au grand départ.

Bon bah là ils ne l'avaient pas, pis fallait faire avec. C'était sans compter ma totale incompréhension face aux sigles dans le cahier de devoirs, et encore plus face aux consignes. La journée s'est donc terminée par un cafouillage monumental !

Mais les élèves ne m'en n'ont pas tenu rigueur, à voir leurs beaux dessins qu'ils m'ont laissé et le gros câlin du petit mignon.

Et puis, vaut mieux que je me trompe face à ces petits élèves que je n'aurais qu'une journée, non ? Les conséquences de ma totale inexpérience seront bien plus limitées et cette seule et unique journée dans l'année ne brisera pas le travail de l'enseignante titulaire.
Moi de mon côté, ce petit jour m'aura appris bien plus que la dernière année d'université. Je compte bien continuer à faire de la suppléance et avoir encore beaucoup de ces jours où je n'apporterai finalement que très peu à ces élèves.
Parce qu'au moins, dans 3 ans, ma première classe, que j'aurais toute une année de long, ne souffrira plus de mon manque d'expérience.

Du moins je l'espère ...