mercredi 17 juillet 2013

Et l'apprentie diplôma...

Voilà, c'est fait.

Il y a un mois, on m'équipait d'une toge et d'un mortier pour reçevoir ce petit morceau de papier qui me faisait tant rêver.
Quatre longues années à étudier, travailler, fatiguer, stresser, mais aussi rêver...

Rêver de ce poste tant coinvoité. Rêver d'une vie plus facile et stable à l'aube de ma 28e année,  Rembourser mon prêt, partir en vacances, acheter un nouvelle voiture et une maison...

M'ouais.

Dans deux petites journées, je rejoindrai le monde de la recherche d'emploi et de la précarité.
Jusque-là, la chance me souriait: un contrat dans ma classe de stage 3 jusqu'à la fin de l'année, puis un emploi dans le cégep où j'ai l'habitude de travailler.
Je l'avoue, un court instant, j'ai cru que les statistiques disaient vrai et que les départs à la retraite promis arrivaient.

Mais non.

J'ai fait le tour des écoles, envoyé des dizaines de CV. Mon dossier est à jour dans 90% des commissions scolaires du Québec.
Même les commissions scolaires du bout du monde ont eu la surprise de reçevoir beaucoup de candidatures cette année. Résultat, mon beau projet d'aller me perdre sur la Côte-Nord s'est doucement envolé...
J'ai bien eu un appel d'une commission scolaire anglophone. Tout ce qu'ils avaient à me proposer était un contrat à 60%, dont 40 était pour l'enseignement de l'anglais...
Pendant ce temps, je voyais mes collègues avec déjà pas mal d'années de métier perdre leur tâche et d'autres n'avoir accès à rien dans notre champs (20) malgré une belle petite place sur la liste de priorité.



Maintenant, le doute s'installe doucement.

Aujourd'hui, j'ai déposé ma demande de RP. Comprendre Résidence Permanente, ou vie à long terme dans le pays qui m'a si gentiment adoptée. Je l'avoue, une petite larme j'ai versée...
On m'a fait signer un papier pour me faire jurer que ce sera au Québec que je m'établirai.
Je l'ai signé avec mon coeur, mais ma tête me dit que pour le bien de ma carrière professionnelle et de mes finances personnelles, ma vie, il serait peut-être bon de la vivre ailleurs...

Qui sait?



5 commentaires:

  1. Aucune idée s'il est trop tard, mais il y a un mois, ils cherchaient deux profs aux adultes, quelques cp et bien des tes....

    http://www.cspo.qc.ca/personnel_enseignant.htm

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  2. Essaye du côté des écoles privées. Peu importe ce que les gens t'aurons dit, les conditions de travail y sont très semblables. Les écoles se parlent beaucoup et se réfèrent les bons candidats.

    http://www.emploifeep.com/

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  3. Les premières années sont toujours difficiles. Tu passera par la suppléance, puis des postes temporaires. Tu gagnerais aussi une semaine avant le début des classes à cibler quelques écoles près de chez toi ou faciles à rallier en voiture et à saluer la secrétaire responsable de la suppléance. Vante ta rapidité à te présenter sur place et garde un cell sous la main.

    Pour le reste, nos universités m'écoeurent. Elles forment des jeunes pour des postes qui n'existent parfois pas. Ça leur permet de garder des départements et des emplois en vie...

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  4. Ça m'a pris 8 ans avant d'avoir mon poste. En 2003 aussi on disait que c'était une bonne année...

    Plusieurs CS fonctionnent avec un centre d'appel. Il faut être très gentil avec les responsables et accepter TOUT ce qui est offert.

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  5. Et bien, à dire vrai, mes démarches vers un grand départ sont bien plus avancés que ce que je pouvais laisser entendre dans mon billet.
    -Petit retour dans le temps-
    Mon 30 crédits universitaire obtenu, j'allais porter mes CV un peu partout pour travailler. J'avoue que ça a bien fonctionné et que j'étais très (trop!) souvent appelée. Depuis ma première journée de suppléance, en octobre 2011, j'ai beaucoup évolué. Alors que je trouvais ces journées payantes formidables pour me former et financer mes études, je les trouve maintenant lourdes à supporter.
    Nombre de mes collègues universitaires n'ont commencé la suppléance qu'en dernière année. Elle trouvent ça "fun", "formateur" et pense que c'est une étape obligatoire à passer. Certes.
    Sauf qu'après 3 ans à jongler entre suppléance à la leçon la journée et travail le soir au cégep pour réussir à me payer une sortie au ciné, je suis un peu tannée. Bien sûr, ça a payé puisque j'étais la première à décrocher un contrat à la fin des 4 années. J'ai adoré mon expérience et j'ai pu constater que mon nom avait bel et bien circulé. Malheureusement, avoir la côte auprès des directions ne suffit pas et les bassins, listes de priorité et autres rouages administratifs nous ramènent toujours à la réalité. Malgré un honorable petit cv, pour ces 4,5,6 voire 10 prochaines années, je ne serai qu'un numéro sur une liste de priorité.
    Oui, ça, il y a 4 ans, je le savais. Je pensais facilement l'accepter, mais il faut croire que, sur ce point, ma vision a changé.


    Cette semaine, j'ai été contactée par plusieurs écoles de l'ouest.
    Une permanence dès la 1e ou 2e année, un meilleur salaire, davantage de ressources... je me laisse doucement tenter.
    J'ai quand même postulé à 3 postes de la CSDM (primaire régulier). Mes chances d'en obtenir un sont approximativement de zéro, mais j'aime croire aux miracles. On ne sait jamais ce qui peut arriver...

    Merci pour vos messages toujours très agréables à lire. La CSPO et ses écoles qui offrent de la francisation ont mon cv. En ce qui concerne les écoles privées, je n'avais pas pensé à cette possibilité. À dire vrai, la mentalité me fait un peu peur, je dois bien l'avouer.

    Je termine mon contrat actuel le 16 août prochain. C'est la date que je me suis fixée pour prendre une décision éclairée.

    D'ici là, je vous souhaite une belle seconde moitié d'été !

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